Qu’elles soient politiques, financières, économiques ou même sanitaires, les crises mondiales bouleversent souvent les rapports stratégiques de force dans le monde. L’histoire a prouvé que les crises engendrent des ruptures de manière à marquer l’avant et l’après, bénéficiant aux uns et au détriment des autres. Certains acteurs ou mêmes pays se sont vus en déclin après des crises mondiales, d’autres émergent et réussissent à devenir de nouvelles forces. En bref les équilibres changent et peuvent même connaitre une refonte radicale.

L’histoire l’a prouvé et il faut en tirer leçon. Les crises économiques de 1998 et de 2008 ont consacré la force économique de la Chine. Bien avant, les 1ère et 2ème guerres mondiales avaient accéléré le retrait de l’Europe et l’hégémonie des superpuissances américaines et russes.

Certes, il est encore tôt pour tirer des conclusions de la crise actuelle du Covid-19. Mais cela étant, nous voyons d’ores et déjà qu’elle a mis à mal des grandes puissances.  De l’autre côté, la crise a mis en évidence les capacités, du Maroc, inattendues jusqu’au là. Un Maroc qui a fait parler de lui dans la presse mondiale. Un Maroc donné comme exemple par des personnalités politiques à l’international. Un Maroc qui a su jusqu’au là maitriser la crise sanitaire et se montrer solidaire peuple et gouvernement pour faire face à l’inconnu.

Cette force est une résultante de la proactivité adoptée par le pouvoir et de l’union démontrée par le peuple. Et comme l’a dit La Fontaine dans une de ses fables : « Toute puissance est faible, à moins que d’être unie ».

L’union mobilise, protège, fait avancer, créée de la valeur et peut engendrer le progrès. Elle puise la force dans la faiblesse et ressort des atouts parfois méconnus ou négligés.

Mais là précisément, une citation d’Escope me rappelle à l’ordre : « Autant l’union fait la force, autant la discorde expose à une prompte défaite ». Et cela aussi, nous l’avons constaté de visu dans cette crise comme en témoigne le cas de plusieurs pays. Discorde sur les protocoles de traitement, discorde sur le confinement, discorde sur les priorités stratégiques qu’elles soient sanitaires ou économiques…

Contrairement à ce qui se passe ailleurs et surtout dans les pays développés et les grandes puissances mondiales, le Maroc a su fédérer jusqu’à là ses citoyens. Encore plus, le pouvoir a pu regagner la confiance du peuple. Une belle occasion à saisir pour avancer bien et vite. Mais pour cela, il ne faut ni trébucher, ni créer le doute.

Malheureusement ce doute qu’il faut éviter à tout prix, je l’ai ressenti, ces derniers jours, manifesté par le mécontentement de la toile et de l’opinion publique par rapport au projet de loi 22 : 20. Fort heureusement, le débat a été temporairement clos après le retrait du projet ou plutôt sa congélation en attendant des jours meilleurs. Je ne rentrerais pas dans le pourquoi du comment pour la simple raison que je n’ai ni les éléments, ni la capacité de juger réellement ce qui s’est passé.

Mais je me permets de donner humblement mon avis quant à la conjoncture de manière générale. Ce n’est pas le moment d’être en désaccord. Ce n’est pas le moment de faire baisser, ne serais- ce que d’un cran, cette confiance récemment regagnée et acquise dans le gouvernement.

Au contraire, le moment est de capitaliser sur cette confiance pour encourager les Marocains à aller encore plus de l’avant et à créer de la valeur. Le moment est de s’unir encore plus et davantage derrière un seul but : sortir plus grand de cette crise.

Depuis deux décennies déjà, le Maroc a fait de grandes avancées en termes des droits de l’Homme et est devenu un exemple en termes des libertés individuelles en comparaison avec des pays à économies similaires.

Je reste alors persuadé que le Maroc ne renoncera pas à ses acquis. Les Marocains encore moins. Ils ont montré leur détermination à agir de manière civique pour défendre leurs droits et préserver leurs acquis en la matière. La vague d’indignation a porté ses fruits et la sagesse a eu gain de cause.

Capitalisons sur cette force en étant intelligents et en ne laissons quoi que ce soit nous faire oublier, en ce moment précis, que l’union fait la force. Et oh combien le Maroc a besoin de ses citoyens Unis et Libres. La liberté conjuguée à l’union, ne peut qu’augmenter notre créativité, notre productivité et infini notre progression !

Go le Maroc go !