Ceux qui me connaissent savent que je suis une personne très dynamique. Certains diraient que je le suis un peu trop, d’autres diraient même beaucoup trop et les plus proches diraient que j’ai la bougeotte. Et ils n’auraient pas tort. Mais ça c’était avant !

D’habitude je travaille énormément et à un rythme extrêmement rapide, je dors très peu et je bouge beaucoup. Bouger ne se limitait pas pour moi à aller à un de mes bureaux, me déplacer pour des réunions, sortir au restaurant ou aller à l’opéra. Bouger voulait dire, pour moi, parcourir des milliers de miles par semaine. J’irais même à dire que je passais presque autant de temps aux bords des avions que dans les destinations où j’allais. Mais ça c’était avant !

Depuis mon retour de Dubaï, le 15 mars dernier, je suis confiné chez moi à Dublin. Oui je le suis, certes à contre cœur mais je me dois de le faire comme vous tous. Quoi qu’avant je n’ai jamais imaginé pouvoir vivre ainsi. C’est un choix que je n’aurais pas fait pour tout l’or du monde. J’irais plus loin pour dire que j’aurais même été capable de parier l’argent que j’ai et celui que je n’ai pas que la situation que vit le monde actuellement ressort du domaine de l’impossible. Mais ça c’était avant !

Qui aurait dit que quelqu’un ou quelque chose allait pouvoir m’emprisonner. Seule la mort à mon sens allait pouvoir le faire mais juste pour mon corps. J’ai toujours imaginé mon âme libre se baladant dans l’au-delà.  Mais ça c’était avant !

Le Covid-19 ou le virus empoisonneur comme il me plait de l’appeler a renversé la donne. Il a mis en quarantaine autant les personnes en bonne santé que celles contaminées. Il a mis en mode pause plusieurs business, des pays en entier, des continents … toute la planète.  Je me considérais un citoyen du monde, installé dans une Europe sans frontières et se déplaçant partout dans un monde libre. Mais ça c’était avant !

Qui aurait dit qu’un petit virus, même pas visible à l’œil nu, allait chambouler le monde et détruire une notion pour laquelle se sont battus des politiques et des leaders depuis la fin du 19ème siècle. La mondialisation est un terme que j’aimais. La globalisation est une notion à laquelle j’adhérais. Mais ça c’était avant !

Mes collaborateurs à Casablanca, New York, Hong Kong, Dubaï et Dublin, mes parents à Ifrane, ma sœur à Paris, mon fils, ma femme et moi à Dublin et mes amis un peu partout dans le monde sont confinés chacun chez soi. Tous ensemble, nous avions envisagé de nous rendre au Maroc en mai prochain. Un séjour que j’attendais avec impatience et pendant lequel j’avais envisagé de réunir amis, collègues et famille. Mais ça c’était avant !

 De tout cela, je retiens une seule chose, une leçon : L’impossible n’existe pas. Mais positif et optimiste que je suis, je pendrais ce constat dans un sens comme dans l’autre. Alors, il n’est pas impossible qu’un vaccin voit le jours très rapidement, qu’un traitement sauvera le monde dans les jours qui viennent, que la vie reprenne et que la joie règne de nouveau.

Comme moi, je vous invite tous de vous doter d’optimisme, d’espoir et de rester positifs. Le monde reprendra de plus belle car l’impossible n’existe pas.