Si les cycles d’inflation précédents ont profondément nui à certains, ils ont aussi été très profitables à d’autres. Il est fort à parier que le cycle inflationniste actuel qui entrave la reprise économique après la crise sanitaire ne sera guère différent de ceux qui ont eu auparavant lieu. Chez ABL Aviation, nous sommes profondément convenus que ce cycle aura un impact négatif sur de nombreuses classes d’actifs, tels que les obligations ou les actions, lesquels ont tendance à moins bien se comporter face à l’inflation.

Cependant, nous pensons qu’un secteur tel que la location d’avions aura toutes les chances de profiter d’une telle conjoncture. Certes, le transport aérien est touché par la hausse tous azimuts des prix des billets d’avion, ce qui est de nature à freiner la demande et à tempérer la reprise du secteur. Toutefois, les actifs réels, tels que les avions, seront moins touchés par l’inflation étant donné qu’ils sont capables de générer des primes de rendement intéressantes. Non seulement l’inflation est susceptible d’aider à compenser la diminution de la valeur de revente des avions appartenant à des bailleurs au fil du temps, mais la possession d’un avion est également de nature à générer des revenus locatifs jusqu’à ce qu’il soit revendu.

Mais ce n’est pas tout! Un peu comme pour l’immobilier, l’inflation entraîne également une hausse des prix avec le temps, y compris de la valeur d’un avion combien même ce dernier vieillit, ce qui peut contribuer à compenser sa dépréciation. Dans le pire des cas, la valeur d’un avion se dépréciera plus lentement qu’en l’absence d’inflation. Dans le meilleur des cars, elle pourrait permettre de vendre l’avion à une valeur plus élevée qu’à l’origine.

Rappelons enfin que lorsque le leasing opérationnel d’avions fut lancé à la fin des années 1970 et au début des années 1980, les avions constituaient alors une énorme couverture contre l’inflation. Il est même arrivé que, en raison de l’inflation, les avions soient vendus à la fin de leur bail de dix ans à un prix supérieur à leur prix d’achat neuf. Le fait que l’aviation soit considérée comme une couverture contre l’inflation avait d’ailleurs fortement contribué à l’essor rapide des bailleurs d’avions dans les années 80. A l’époque, les investisseurs faisaient carrément la queue pour entrer sur le marché.